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QUAND LA REVOLUTION -N'AYANT PAS TROUVE D'HOMME POLITIQUE ASSEZ COURAGEUX- S'EST INCARNEE DANS UNE FEMME
du 8 au 10 mars 2022 :
Lorsque l'Histoire ne dispose pas d'homme ou de femme politique avec suffisamment de cran et d'honnêteté à sa portée, ELLE décide d'en fabriquer un et choisit l'être "providentiel" dans la population. Paradoxalement les médias de droite, et Eric Zemmour lui-même, ont décidé dimanche dernier que Marion Maréchal était une sorte de nouvelle incarnation de Jeanne d'Arc, "la" femme providentielle qui allait sauver la France aux côtés d'Eric Zemmour.

Erreur... Il ne peut y avoir deux êtres "providentiels"...

En 2018, l'Histoire de France a parcouru le coeur et les reins des 40 millions de Français adultes et n'a définitivement pas retenu Marion Marechal-LePen comme étant digne de représenter "LA" dynamique historique, celle qui concentre en une seule personne la révolte de toute un peuple humilié contre l'injustice. La nièce de Marine Le Pen n'avait pas de soucis de fin de mois.

Au moins ça c'est clair.

L'Histoire a choisi une bretonne de la région de Vannes et lui est tombée dessus, telle une foudre lancée par Zeus en personne.

Cette bretonne s'appelle Jacline Mouraud, anonyme parmi les anonymes, une maman divorcée de la France "qui se lève tôt", qui trime, et à qui il ne reste que quelques euros à la fin du mois quand les pleins d'essence ont été faits, les factures payées et quand la nourriture a été posée sur la table.

Et c'est précisément cette partie de la population - celle qui a du mal à joindre les deux bouts - que les technocrates imbéciles et déconnectés de l'Elysée avaient décidé de dépouiller avec des nouvelles taxes pour soi-disant sauver la planète, suivant en cela les demandes des multi-milliardaires hypocrites de Davos, rassemblés autour de Klaus Schwab, et qui, eux, ne se déplacent qu'en jet privé.



Il faut sauver la planète mais c'est surtout aux pauvres de s'y coller.

La très courte vidéo (4 min 30) que Jacline Mouraud a enregistrée avec son téléphone, une fois postée sur Facebook, s'était répandue comme une traînée de poudre: 6 millions de vues sur FB, sans même parler des autres réseaux.

Comme dans les films, l'Elysée a observé avec dédain et mépris cette "moins que rien qui roule au diesel", sans même réaliser (imaginez leur arrogance) que le cheminement de cette traînée de poudre était tout de même reliée au bout à une explosion finale, fût elle sociale.

Et l'explosion eut lieu: des millions de salariés, d'artisans, de fonctionnaires et d'indépendants se sont réunis partout en France pour hurler leur mécontentement avec un signe d'identification, un code couelur unique de ralliement national, visible entre tous: le jaune d'un gilet en tissu, popularisé par le couturier de Chanel, Karl Lagerfeld.

Pire, elle se renouvela chaque samedi.

La politique économique d'Emmanuel Macron avait transformé 6 millions de Français en bombes ambulantes, et à plusieurs reprises, il avait même pris ses dispositions pour fuir le Palais de l'Elysée, face aux raz de marée de Gilets Jaunes mus par la haine, prêts à le mettre en pièces.

La suite vous la connaissez: outré par une telle offense à sa personne, Macron a décidé de mettre fin au mouvement de révolte de ces gueux, de ces "moins que rien" en recrutant un nouveau préfet de Paris, un nouveau ministre de l'Intérieur pour appliquer un plan diabolique (sans doute mis au point par MacKinsey) éborgner les Gilets Jaunes afin de donner un avertissement à tous les autres: "crevez leur les yeux pour leur passer l'envie de manifester chaque samedi, arrêtez-les dans les gares, empêchez ceux de province de prendre les trains vers Paris, arrachez leur les mains avec des tirs tendus...".

Et la police d'obéir.



Macron a agi comme le prince Mohammed Ben Salemane: face à la révolte du journaliste Jamal Khashoggi, il a demandé à ses services de le découper à la scie (ce qui a définitivement calmé toute forme d'opposition). Il a agi ainsi car il n'a que mépris pour les Français et leur culture, comme il l'a si bien exprimé à maintes reprises en public. Et voici quelques semaines, il a même craché son vrai venin: "Je veux emmerder les Français" du moins ceux qui avaient eu la bonne idée de refuser la vaccination qui, on le sait maintenant -suite au piratage des ordinateurs de Pfizer- créé des morts et des handicapés par dizaines de milliers dans chaque pays.

C'est à l'arbre qu'on juge les fruits, et ceux des Gilets Jaunes ont véritablement terrorisé le pouvoir, au point que Emmanuel Macron ne peut plus apparaître dans une rue sans se faire copieusement insulter.

Et c'est précisément Jacline Mouraud qui a été investie par l'Histoire d'une mission qui certes la dépassait, mais qu'elle a exécuté à merveille par sa spontanéité, sa vaillance et (comme Jean d'Arc finalement) par son inconscience.

L'Histoire l'a bien jugée digne de porter la parole du peuple français... Et Eric Zemmour, fin politique, de la ramener vers son parti.

La vraie Jeanne d'Arc, moderne, ayant un compte Facebook à la place d'une épée et d'un étandard, au final c'est elle, certainement pas Marion Maréchal qui a trahi ses électeurs, en plus de sa famille (il est vrai chez les Le Pen, la trahison court dans les gênes).



Mais comme vous avez pu le constater, le ralliement de cette dernière a été érigé en niveau national, comme s'il s'était agi d'une apparition de la Vierge. Eric Zemmour a brandi son fameux trophée, celui de la femme... trophée justement.

C'est l'arrivée et le ralliement de Jacline Mouraud, celle qui a lancé les Gilets Jaunes, les "Yellow Jackets" selon la presse américaine, qui aurait dû bénéficier de tout ce tintamarre dans le parti d'Eric Zemmour.

En effet, demandez à la France profonde ce qu'elle a retenu de Marion Maréchal: RIEN, hormis d'être de la famille "de".

En revanche, l'anonyme Jacline Mouraud, elle, a fait se révolter 6 millions de Français en criant haut et fort leur ressenti, et la presse du monde entier a filmé ses manifestations! Son seul tort aux yeux de la presse: ne pas être du sérail, qu'il soit politique ou médiatique.



L'Histoire est plus forte que les hommes qui pensent détenir le pouvoir et elle s'amuse régulièrement à jeter des pavés de violence dans la mare quand celle-ci est trop infestée d'injustices. C'est cela que représente le mouvement des Gilets Jaunes, un océan d'injustices. Et ces derniers, à mon humble avis, et au vu toutes les hausses des matières premières, seront à nouveau dans les rues, avec une colère décuplée que nul ne pourra plus arrêter.

Quand les frigos seront vides, et qu'un tiers de la population ne pourra plus se nourrir, alors les technocrates devront prendre le premier billet pour la Bolivie histoire de rester en vie.

PS: l'interview ci-dessous avec Jacline Mouraud a été menée voici 8 jours, donc bien avant l'arrivée en fanfare de la Evita Peron bis.

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JACLINE MOURAUD A FAIT PLUS EN 4 MINUTES QUE BEAUCOUP DE POLITICIENS EN 40 ANS DE CARRIERE
du 8 au 10 mars 2022 :

Pierre Jovanovic: Quand avez vous enregistré exactement votre célèbre et tout premier message sur Facebook (lien) à l'attention du gouvernement d'Emmanuel Macron sur la hausse des prix du carburant, et qui a déclenché le mouvement des Gilets Jaunes ?

Jacline Mouraud: Précisément le 18 octobre 2018 ! C'est celle-là qui a mis le feu aux poudres, et aussi parce que les gens ont spontanément partagé cette vidéo avec tous leurs contacts. Elle avait réalisé des millions de vues en très très peu de temps. Au bout de 15 jours, elle était à plus de 6,3 millions de vues.

P. J.: Vous disiez qu'aujourd'hui, avec les nouveaux algorithmes de Facebook, il vous serait impossible de réaliser un tel score !!!

J. M. En effet, actuellement, cela ne pourrait plus se produire. Après cette vidéo, et vu son impact, les algorithmes de Facebook ont été changés... en fait, aujourd'hui ces algorithmes sont faits de manière qu'un tel phénomène ne se reproduise plus. Ils produisent un effet inverse !

P. J.: Au moment où vous aviez enregistré cette vidéo, quel était votre salaire, ou, plutôt que vous restait-il en fin de mois ?

J. M. À cette époque mon salaire était de 500 euros, car j'étais en auto-entreprise. Le problème n'était pas ce que je gagnais, mais bien tout ce qui m'était enlevé, en particulier à cause du prix de l'essence. Plus le prix du carburant augmentait à cette époque, et plus on se demandait pourquoi on allait travailler. C'était cela notre préoccupation majeure.



P. J.: Justement, revenons à aujourd'hui (le conflit ukrainien a commencé au lendemain de notre interview)... Avec une hausse encore plus massive des prix de l'essence comment expliquez-vous que ce mouvement et cette colère des Gilets Jaunes ne soient pas revenus ?

J. M. La colère est toujours existante, bien évidemment, seulement entre les deux on a eu le Covid. Et il importe d'ajouter désormais la peur à la colère. Et la peur a fait que les gens sont restés chez eux. D'autant que la propagande gouvernementale disait chaque jour: "Si vous sortez, vous allez mourir" et "Vous risquez d'attraper le Covid". Il n'existe rien de mieux que la peur pour manipuler les gens. En réalité la peur n'existait pas, seul le danger existait... La peur c'est nous qui la fabriqiuons. Une fois que la peur a été implantée dans la tête des gens, elle est très difficile à éliminer - regardez ce qui se passe encore aujourd'hui - et donc les gens en colère ont choisi de ne pas sortir de peur d'attraper le Covid. On est encore dans cette période là.

P. J.: Mais comment êtes-vous arrivée à rejoindre le nouveau parti politique d'Eric Zemmour? Il est venu vous chercher? C'est vous qui avez demandé à le voir? Comment cela s'est passé exactement ?

J. M. En février 2021, je suivais ce qu'il faisait évidemment, je suivais aussi ce qu'il disait sur C-News, et il n'était pas encore candidat. Je lui avais envoyé un message de félicitations par rapport à l'un de ses propos qui m'avait touchée, et il m'a répondu, ajoutant qu'il serait ravi de rencontrer celle qui a déclenché le mouvement des Gilets Jaunes. Donc je l'ai rencontré au siège du Figaro et nous avions échangé sur la situation. J'étais d'accord sur beaucoup de ses analyses et là on avait convenu de se revoir pour examiner ce qu'on pourrait faire ensemble.

P. J.: D'où votre première apparition publique à ses côtés à Villepinte en décembre 2021?

J. M. Exactement, cela a été ma première apparition politique avec Reconquête.

P. J.: Revenons en arrière, après votre vidéo et les premières grandes manifestations des Gilets Jaunes. Que c'est il passé ? On a vu toutes sortes de gens être plus ou moins consacrés par les médias comme les "porte-parole" du mouvement. On les a même retrouvés à un moment donné sur des listes électorales pour les européennes. Comment expliquez-vous que le mouvement des gilets jaunes soit tombé à plat ?

J. M. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de structure. Dans ce cadre, on ne peut pas faire évoluer quelque chose s'il n'y a pas de structure. Aucune maison ne tient sans fondations. Donc sans structure solide, c'était voué à l'échec. Je l'avais d'ailleurs dit dès le départ. Et c'est à cause de cela que j'ai été menacée de mort: "Si vous ne voulez pas être structurés on n'arrivera à rien". Effectivement on est arrivé à rien.

P. J.: Pourquoi avez-vous été menacée de mort ? Et par qui ?

J. M. J'ai été menacée de mort par les Gilets Jaunes que je défendais. Ils me disaient que j'étais beaucoup trop modérée et parce que je disais qu'il fallait dialoguer avec le gouvernement pour obtenir des résultats, raison pour laquelle nous devions nous structurer. De plus, il y avait beaucoup de Gilets Jaunes qui étaient de gauche. J'ai été menacée par Anonymous par exemple, menacée par des gens en Suisse qui me disaient qu'ils allaient pirater mes comptes en banque, bref menacé par des gens pour lesquels je me battais. Mon fils me disait tout le temps 'Maman il faut que tu arrêtes ils vont finir par te tuer'. Je lui ai répondu "Mais si je m'arrête je leur donne raison!". Je ne pouvais pas donner raison à ceux qui me menacaient, c'était impossible, donc j'ai continué contre vents et marées. Je ne vous cache pas que cela a été très difficile tout au long du mois de décembre 2018: je n'ai pas pu sortir de chez moi.



P. J.: Vous aviez une protection policière à l'époque?

J. M. Non... j'avais juste la gendarmerie qui venait devant chez moi une fois par jour, et c'est tout.

P. J.: Mais vous avez eu des gens qui ont vraiment essayé de passer à l'acte?

J. M. J'ai été agressée trois fois en arrivant à Paris à la gare Montparnasse. Au départ je n'ai pas compris pourquoi, puisque c'était justement grâce à ma vidéo qu'ils ont pu prendre la parole et exprimer leur colère. Et au bout du compte je me suis retrouvée complètement menacée, c'était une situation aberrante. Mais je leur ai pardonné parce que je pense que certains Gilets Jaunes se sont accrochés à leur drame: résoudre le problème de certains Gilets Jaunes faisait qu'ils n'avaient plus de visibilité... Ils n'étaient plus sur médiatisés. Vous devez comprendre cela: c'est la première fois depuis des dizaines d'années que le Français lambda de la France dite "populaire", comme moi, pouvait prendre la parole, cela n'était jamais arrivé avant. Personne ne nous avait vu sur les plateaux de télévision. Donc certains se sont attachés à leur drame pour garder cette visibilité...

P. J.: Quand vous vous êtes retrouvée dans l'oeil du cyclone des médias, comment aviez-vous interprété la situation ? Et votre relation avec la presse écrite et surtout les télévisions ?

J. M. La surprise totale. Au bout de 5 jours de ma première vidéo sur Facebook, Actu Bretagne est venu m'interviewer, on devait être à 3 millions de vues. Juste après BFM-TV est arrivé Je me suis dit: "Tiens, c'est extraordinaire tout ce monde qui s'intéresse à la vidéo". Je suis tombée des nues en quelque sorte parce que - à nouveau - je ne pensais pas qu'une vidéo comme cela puisse avoir un tel impact, en particulier sur la population. Et à partir de là, j'ai reçu des centaines de milliers de témoignages des Français qui me racontaient leur vie. Je peux vous dire que j'ai eu des témoignages qui me donnaient les larmes aux yeux. Vous n'avez aucune idée de ces gens en France qui se trouvent dans une misère monumentale... Et tout le monde s'en moque.

P. J.: Vous avez un témoignage en particulier en tête ?

J. M. Je pense à tous ceux et celles qui me disaient qu'ils sont dans une telle misère qu'ils étaient prêts à se suicider. Je ne peux pas lire ça sans être affectée, même aujourd'hui vous avez toujours des gens qui ne s'en sortent plus comme par exemple tous ceux qui travaillent mais qui vivent dans leur voiture!

P. J.: Leur peine doit en plus être amplifiée quand ils lisent qu'aux migrants, le gouvernement Macron leur donne une carte de crédit, la sécurité sociale gratuite, le logement, etc., etc.

J. M. Les inégalités sont flagrantes entre les migrants et ces Gilets Jaunes. Mais vous savez, au début du mouvement ce paramètre "migrants" n'avait jamais été abordé ou de savoir qui profite de quoi. En revanche, quand on commence à creuser, on voit en effet qui profite et de quoi. Mais à ce moment, le mouvement Gilets Jaunes, c'était exclusivement un mouvement totalement spontané de Français. Ma vidéo a été mise en ligne le 18 octobre et le mouvement démarre un mois après, le 17 novembre. Mais pendant ce laps de temps, toute la France populaire était chez elle et avait l'impression de préparer le 17 novembre dans la clandestinité! Sur quel rond-point on se donnerait rendez-vous. Evidemment il y avait quand même des chefs pour préparer tout ça grâce à des réunions qui eurent lieu pendant ce mois de battement. Toute la France qui souffrait s'était préparée.

P. J.: Même le général De Villiers vous en a parlé ?

J. M. Il m'a dit qu'au moment des plus fortes violences du 1er décembre sur la place de l'Etoile, le gouvernement a été à deux doigts de tomber.



P. J.: Alors, trois ans et demi après, comment analysez-vous la situation de ces mêmes Gilets Jaunes? L'anesthésie "Covid" est toujours active ?

J. M. Ce n'est pas vraiment une anesthésie... la peur n'est pas de l'anesthésie. La peur empêche les gens de laisser libre cours à la colère. Mais la colère, elle est toujours là comme je vous l'ai dit tout à l'heure. En revanche, aujourd'hui cette colère est bien plus importante qu'en 2018 parce qu'elle s'est ajoutée à la colère due à la gestion de la crise Covid. Donc cela s'est multiplié en fait. Aujourd'hui Emmanuel Macron est haï, détesté par la population française à un niveau qui n'avait jamais été atteint. Et ça c'est quand même très très grave.

P. J.: Justement: vous avez commencé à participer aux meetings électoraux, toute seule ou avec d'autres personnalités du mouvement "Reconquête". Comment vous êtes accueillie par le public ? Et de quoi est composé le public qui vient vous voir? Ce sont des Gilets Jaunes?

J. M. Je participe souvent aux petites réunions. Peu importe le nombre de personnes, j'y vais car pour moi tous les Français ont la même valeur. Parce qu'ils sont Français, cela me suffit pour que je me déplace et je peux vous dire que je suis formidablement bien accueillie, sachant que je ne suis pas du tout une femme politique. D'une part parce que justement il y a des Gilets Jaunes chez Reconquête. Ils viennent tous me dire "Je suis un ancien Gilet Jaune, bravo d'être là"... Ils me félicitent pour mon parcours en ajoutant "Vous êtes une femme courageuse". Ca, cela me touche comme vous l'imaginez. Et mon discours, c'est un discours d'espoir. Ce que j'ai observé est que les gens ont trouvé en la personne d'Eric un sauveur.

Nous n'avons pas que des gilets jaunes dans les réunions publiques, mais il y en a beaucoup quand même. Eric Zemmour incarne vraiment la France populaire, je l'ai entendu, vu et constaté dans les meetings. Il est comme une sorte de providence. C'est "l'homme providentiel". Je pense qu'on a aussi un autre paramètre, celui de cette ferveur incroyable qu'on vit nos meetings, parfois c'est presque une réunion spirituelle, c'est fou. C'est ce que je ressens dans nos réunions publiques. Les gens se retrouvent dans une ferveur, on est en communion, parce qu'on est dans le partage et la même énergie. Vous savez, cette énergie qui est produite dans les meetings d'Eric Zemmour, elle est extrêmement puissante.

P. J.: Vous êtes en train de dire que même si Eric Zemmour ne se trouve pas à chaque réunion publique, cela donne exactement la même ferveur, c'est bien cela ?

J. M. Exactement, il n'a pas besoin d'être présent pour déclencher l'enthousiasme. C'est assez fou. Rien que l'évocation de ce que propose Eric Zemmour créé la ferveur, l'énergie. C'est vraiment hallucinant ce qui est en train de se produire. Et c'est pour cela que, vu de Paris, vous ne pouvez pas mesurer la puissance de cette ferveur. Dans les meetings en province, les gens se retrouvent dans un enthousiasme quasi festif sans doute parce qu'on se retrouve tous avec un vécu commun. A être à l'unisson. C'est pour cela que j'adore participer aux réunions électorales de province.

P. J.: Justement, votre profil est totalement différent de ceux que j'ai pu observer lors des vÅ“ux à la presse d'Eric Zemmour. Comment vivez-vous ce décalage entre Philippe de Villiers, Guillaume Pelletier et tous les autres politiques disons "de profession" ? N'avez-vous pas l'impression d'être décalée? Comment le vivez-vous et comment cela se passe au siège du parti?

J. M. C'est clair que je suis un véritable OVNI dans le tableau de tous ceux et celles autour d'Eric Zemmour. Mais je tiens le flambeau ferme, parce que cette France dont je suis représentative, c'est bien la France populaire, celle qui trime, la France qu'on n'entend plus, et celle qui n'a droit à rien. Donc je maintiendrai ce flambeau, jusqu'à que la France populaire soit entendue et rétablie dans ses droits. Tant que l'on ne considérera pas cette France populaire à égalité avec la France des métropoles par exemple, et bien je me battrai et je taperai du poing sur la table jusqu'à ce que l'on soit entendus.

P. J.: Comment se passent vos relations avec ce monde politique dont vous n'êtes pas issus et qui doit peut être vous regarder comme une véritable curiosité?

J. M. Comme je suis l'OVNI, il va de soi que je n'ai pas les mêmes codes, ce qui me donne la possibilité de m'exprimer comme je veux. Pas parce que je ne veux pas adopter leurs codes, mais parce que je veux garder la spontanéité de la France populaire. Eric Zemmour sait très bien que je serai loyale et franche, en revanche je ne prends pas de gants pour lui dire quand je trouve que la France populaire n'est pas considérée à sa juste valeur.



P. J.: Donc vous avez l'impression qu'au niveau de l'état major de Reconquête, la France populaire n'est pas suffisamment traitée dans ses discours?

J. M. Si, elle est traitée dans ses discours, mais elle aurait besoin d'être représentée plus encore. Dans les réunions publiques les gens me disent de continuer, qu'ils comptent sur moi, et que je suis la seule à représenter cette France populaire autour d'Eric Zemmour. Alors je leur réponds qu'ils peuvent compter sur moi, et que je fais tout de mon mieux. Vu mon parcours c'est ce que je dois aux gens. Et comme je mets les Français et la France au-dessus de tout, je continuerai jusqu'au bout. Cela dit, même si je n'ai pas les codes et que certains me regardent d'un oeil dubitatif, je m'en fiche. Il faut dire aux gens de Paris ce qu'est la France profonde qui comprend des millions de personnes qui doivent être considérées à la même valeur.

P. J.: Comment les autres "meneurs" des Gilets Jaunes de l'époque (Eric Drouet, Jérôme Rodrigues, Ingrid Levavasseur) ont perçu votre ralliement au parti d'Eric Zemmour ?

J. M. Que croyez-vous ? Ils me disent que je suis une "facho", que je suis "d'extrême droite", etc., j'apprends des choses sur moi dont je n'étais même pas au courant. Faut-il avoir si peu de discernement pour dire que je suis "d'extrême droite" alors que je me suis toujours considérée comme "gaulliste sociale". Certains disent également que je suis une "raciste" parce que je dis qu'il faut moins de migrants en France et qu'il faut en donner plus aux Français. Donc ça, pour eux ça s'appelle du racisme? Si ça s'appelle "racisme", alors tous les pays du monde sont racistes. Le programme d'Eric Zemmour consiste à simplement s'aligner sur la politique des autres pays en matière d'immigration. Pour entrer aux États-Unis il faut soit avoir un travail soit entrer dans une université. Nous on accueille, on accueille tout et n'importe qui. Le problème n'est pas d'accueillir, mais il faut accueillir ceux qui nous respectent. A partir du moment où les gens viennent pour nous détester et bien moi je préfère qu'ils restent chez eux. Je n'appelle pas cela du "racisme", mais du bon sens.

P. J.: Parlons de vos perspectives, allez-vous vous présenter aux législatives?

J. M. Non. Au fond de mon cÅ“ur je préfère les territoires, donc éventuellement je tenterai le Sénat qui représente les territoires. Il est impératif de gardes les liens avec la France profonde. Je ne dis pas que les métropoles ne sont pas la France, mais j'ai besoin de ce côté territoire-terroir de la France populaire.

P. J.: Pour la plupart des Français le Sénat n'est juste qu'une planque pour les gens qui ne servent pas à grand chose, voir à rien?

J. M. Eh bien ça, il va falloir que cela change.

P. J.: Je ne savais pas que Zemmour voulait également changer le Sénat ?



J. M. Je n'ai pas dit qu'il allait changer le Sénat mais qu'il faut changer la représentation qu'on a au Sénat. Prenons l'exemple de Gérard Larcher, je n'ai rien contre lui, c'est un professionnel, mais il fait partie des gens qui profitent de l'argent public depuis 40 ans, (c'est juste mon avis personnel). Tous ces mandats ne devraient pas être renouvelés plus de deux fois, c'est tout. Même pour un maire: deux fois. On a des maires qui sont là depuis plus de 40 ans. La France a besoin d'un renouvellement.

P. J.: Où êtes-vous la plus populaire, le mieux accueillie?

J. M. Je suis très bien accueillie dans le sud de la France et un peu moins en Bretagne où se trouvent un maximum de Gilets Jaunes de gauche. A chaque meeting, j'ai toujours des Gilets Jaunes et/ou des Antifa qui viennent manifester parce que Jacline Mouraud prendra la parole. Il faudra bien qu'ils fassent quelque chose de leur vie ces gens. Mais nul n'est prophète en son pays.

P. J.: Vous n'avez pas l'impression que l'extrême gauche a récupéré à un moment donné le mouvement que vous avez créé sans le faire exprès? Comment l'expliquez-vous ?

J. M. Vous savez, j'ai toujours été de la droite sociale. Au début du mouvement, chaque rond-point était une véritable représentation de l'Assemblée Nationale, y compris beaucoup d'entrepreneurs, il ne faut pas oublier ça. Mais à partir du moment où ceux de gauche se sont mis à tout casser, eh bien les gens on va dire de "droite" sont rentrés chez eux. Pour moi la grande fracture a commencé là, c'était flagrant. Les gens raisonnables sont tous rentrés chez eux parce qu'ils n'ont pas voulu cautionner toute cette casse.

P. J.: Comment avez-vous interprété la grande cassure, quand les CRS ont commencé à taper sur la foule et à éborgner des Gilets Jaunes ?

J. M. Ce fut une gestion catastrophique de crise... Après le 17 novembre où la France était tout en jaune, le gouvernement aurait dû convoquer immédiatement les Gilets Jaunes, peu importe le nombre, pour discuter autour d'une table.



P. J.: Vous avez été convoquée pourtant en décembre 2018 à Matignon...

J. M. J'en faisais partie en effet, on a été appelés à une réunion le 2 décembre, mais on n'a pas pu y aller parce qu'on a tous été menacés de mort par d'autres Gilets Jaunes (dont Eric Drouet). Trois jours après, on s'est consultés car il était hors de question de mettre un genou à terre et nous nous sommes rendus à Matignon sans avoir eu de rendez-vous. Et Edouard Philippe nous a reçus tous les sept. Il nous a dit que ce qui "plombait" le budget de la France étaient les retraites. Voilà ce qu'il nous a dit pour résumer la réunion.

P. J.: C'est tout ce qu'il vous a dit ?

J. M. Oui je le résume à ça, absolument. "Les Gilets Jaunes existent parce qu'il faut payer les retraites". Edouard Philippe ne nous a pas demandé "Qu'est-ce que je peux faire pour vous? Cette phrase n'est jamais sortie de sa bouche. Il était extrêmement décontracté avec une attitude disons très désinvolte, genre "pour se mettre à notre niveau" parce qu'en réalité il nous a pris vraiment pour des ploucs. Il ne nous a rien dit, ni promis quoi que ce soit. Et il nous a laissé là. Quand nous sommes sortis du rendez-vous, je peux vous dire que nous nous sommes regardés, et on s'est dit, "Mais qu'est ce qu'on va leur dire dehors?" On était attendus par une centaine de journalistes. Cette journée à Matignon pour moi est une journée hors du temps.

On a expliqué aux journalistes qu'on n'avait pas obtenu de solutions, ni de réponses du gouvernement. C'est là qu'il a fallu m'extraire de la foule, et si j'en suis sortie indemne, c'est grâce à Cyril Hanouna qui m'avait envoyé des gardes du corps. Il y avait là des Gilets Jaunes qui voulait me tuer. Ils ne voulaient pas que je vienne discuter avec l'Etat et aussi parce que j'avais dénoncé les violences et que saccager Paris n'était pas une solution possible. On ne peut pas dire qu'on va mal tout en allant saccager les possessions du voisin. En dénonçant cela, je me suis mis à dos une partie des Gilets Jaunes de gauche qui en fait ne voulaient pas de résolution du conflit. Vous voyez ? Pourtant c'était unique comme mouvement dans l'histoire. Etre menacée de mort par ceux-là même que je défends, c'était quand même unique.

P. J.: D'autant plus que c'est vous qui aviez lancé le mouvement. Parmi 40 millions de Français adultes, vous avez été la seule à oser dénoncer votre ras-le-bol face a la hausse du coût de la vie, de l'essence, etc. C'est quand même étonnant. Comment vous interprétez cela ?

J. M. Je ne sais pas vraiment, sans doute parce que les gens se sont immédiatement retrouvé dans ce que j'ai dit dans ma vidéo. J'ai simplement dit tout haut ce que des Français pensaient tout bas. Qu'on en avait ras-le-bol, et qu'on voulait savoir ce que l'Etat faisait de notre argent. On voit bien que l'argent des Français est dilapidé mais pas au bon endroit puisqu'on n'a jamais payé autant d'impôts. La France est amaigrie et les Français épuisés. Donc quand on n'en peut plus, avant de mourir, on a un dernier coup de gueule.

P. J.: Comment expliquez-vous que les "banlieues" de toutes les villes n'aient pas rejoint les Gilets Jaunes ?

J. M. Parce que les banlieues ne sont pas dans la même misère que nous. Pendant que le mouvement des Gilets Jaunes se répandait dans toute la France, les banlieues, elles, ont fait ce tout qu'elles voulaient! Aussi parce que le gouvernement et la police ont été si focalisés sur "comment abattre les Gilets Jaunes", que, du coup, les banlieues ont pu continuer leurs trafics en toute tranquillité.

P. J.: Vous êtes en train de nous dire que les banlieues vivent dans une économie parallèle et qu'elles / ils vivent mieux que les Gilets Jaunes ?

J. M. Bien sûr! Quand nous, on se heurte au 15 du mois, mais qu'il faut absolument faire le plein sinon on ne peut pas aller travailler, les banlieues, elles, sont couvertes d'aides et de subventions. Dans les banlieues l'Etat leur donne tout. Non seulement, elles ont tout, et en plus elles ont leur économie parallèle! Pour elles c'est du pain béni.

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